LES ESSAIS, 25, RUE JEAN DOLENT, PARIS (XIV) Paris, le 22 mars 1963 Monsieur le Professeur, Je viens de quitter à l'instant M. J.P. HAMILIUS et celui-ci m'a beaucoup parlé du livre que vous venez de faire traduire en anglais : "The free and prosperous Commonwealth". Ce livre, dans son entier, me semblerait devoir intéresser une élite française qui n'est pas encore convaincue des avantages que represente le financement de certaines opérations économiques par le recours à la fiscalité directe et indirecte. Cependant - ainsi que vous devez le savoir cette élite est fort peu nombreuse et elle a besoin de temps à autre de se convaincre elle-même de ce qui tombe sous le sens ! Je crois que M. HAMILIUS serait disposé à traduire en français au moins une partie de votre ouvrage et je serais moi-même dispose à publier cette traduction dans le cadre de la revue "Les ESSAIS" dont je vous fais parvenir par courrier séparé, quelques exemplaires. Je serais heureux de savoir si to cette idée que M. HAMILIUS et moi-même vous présentons vous agréerait et s'il conviendrait dans ce cas, de traduire votre texte à partir de la version américaine ou de la version anglaise. Je vous prie de croire, Monsieur le Professeur, à l'expression de mes pensées les plus distinguées. William Francis A Monsieur le Professeur Ludwig von MISES